Un sac, on en a tous et depuis longtemps. Faut dire qu’on n’est pas des kangourous. L’humain dénué de toute poche marsupiale a dû très vite trouver un système D astucieux pour y mettre, depuis la nuit des temps, ses récoltes, trésors et autres trouvailles. En peaux de bêtes ou grâce à un mi-nu-tieux tissage végétal, on imagine bien nos ancêtres rivaliser d’imagination dans la création des premières outres et autres contenants…On imagine bien un concours Lépine préhistorique épique sur le sujet.
Allez, reprenons l’exposé et allons-y pour une petite leçon d’histoire, on a le temps, il pleut ! (Bon, si vraiment ça vous ennuie à l’avance, rendez-vous au prochain paragraphe…on ne vous en voudra pas.)
Donc, vint ensuite le temps de la hotte à porter sur le dos, comme un fameux sac à dos primitif, et de la petite bourse à coulisses à porte à la taille, ou encore de l’aumonière. Très tendance au Moyen-Age, c’est le must have du moment : tout le monde en porte et sa décoration est le moyen ultime pour afficher son statut social et en mettre plein la vue…"Regardez mon sac en fil d'or incrusté de pierres précieuses, je suis la personne la plus classe du coin !"
Vers la Renaissance, c’est l’apogée des poches en tissus que l’on place bien volontiers sous les vêtements, pour cacher son oseille ou du parfum (déodorant version renaissance) ! La mode évolue et bientôt les accoutrements se rapprochent du corps : impossible alors de planquer les fameuses poches sous les robes et jupons. C’est à cette époque que naît la châtelaine : une chaîne accrochée à la ceinture qui permet de suspendre des petits contenants, utiles ou pas mais dans tous les cas très coquets et tellement fashion médiévale. Un véritable couteau suisse ! Viendra ensuite toute une déclinaison de sacs : des grands, des petits, des ronds, des carrés, en soie ou avec des pompons…